Créer une micro-entreprise en France offre divers avantages, notamment la simplicité administrative. Les coûts de création et de gestion sont réduits, ainsi que la flexibilité en termes de régime fiscal et de cotisations sociales. Les micro-entrepreneurs bénéficient également d’une gestion autonome de leur activité. Cependant, ces structures ont des limites en termes de chiffre d’affaires annuel et ne permettent pas de déduire les frais professionnels. Les entreprises plus traditionnelles offrent une structure plus solide, avec une responsabilité limitée et des perspectives de croissance plus importantes. Mais elles impliquent des formalités administratives plus lourdes et des coûts de fonctionnement plus élevés.
Les avantages de la micro-entreprise
Créer une micro-entreprise en France présente plusieurs avantages. Les démarches de création sont simplifiées, ce qui facilite le lancement de l’activité. Les frais de création et de gestion sont généralement moins élevés que pour les autres formes juridiques d’entreprise. Les micro-entrepreneurs bénéficient d’un régime fiscal simplifié et peuvent opter pour le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu. Les cotisations sociales sont calculées en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Les micro-entrepreneurs ont une grande autonomie dans la gestion de leur activité, ce qui leur permet de prendre des décisions rapidement et efficacement. Ce statut est ouvert à tous, y compris aux demandeurs d’emploi et aux salariés en activité. Ces avantages en font une option attrayante pour de nombreux entrepreneurs souhaitant démarrer une activité rapidement et à moindre coût. En 2023, plus de 661 000 micro-entreprises ont été crées soit 63,5% de la totalité des créations (source : INSEE).
Si ce type de structure comporte des avantages, il y a aussi des contre parties moins séduisantes.
Sur le plan financier
Sur le plan financier, les micro-entreprises sont soumises à des plafonds de chiffre d’affaires annuel, ce qui peut limiter la croissance de l’entreprise. 77 700€ pour les bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) ( 2ème catégorie). 188 700€ pour les activités de vente de marchandises, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement ( 1ère catégorie) (source : Services des impôts). Sur le sujet de la TVA, tant que le chiffre d’affaire ne dépasse pas les seuils suivants, il faudra mentionner sur les facture « TVA non applicable article 293 B du code général des impôts (CGI) » : Pour les prestations de services 39 100 € et 101 000€ pour les activités commerciales et d’hébergement en 2023 (source : Service des impôts).
Chaque année, ces seuils seront révisés et pourront varier en fonction de la législation en vigueur. Si le chiffre d’affaires annuel de la micro-entreprise dépasse ces seuils, elle devra facturer la TVA à ses clients et effectuer des déclarations de TVA auprès des autorités fiscales. Il est donc essentiel pour les micro-entrepreneurs de surveiller leur chiffre d’affaires et de s’assurer de respecter ces limites pour éviter d’avoir à collecter et à reverser la TVA. Contrairement aux entreprises traditionnelles, les micro-entrepreneurs ne peuvent pas déduire leurs frais professionnels de leur chiffre d’affaires imposable.
Sur le plan patrimonial
Les micro-entrepreneurs sont responsables sur l’ensemble de leur patrimoine personnel en cas de dettes professionnelles, contrairement aux sociétés à responsabilité limitée. Bien que les micro-entreprises bénéficient de régimes simplifiés, la gestion des obligations fiscales et sociales peut être complexe pour les entrepreneurs peu familiers avec ces sujets. Malgré ces inconvénients, la micro-entreprise reste une option attrayante pour de nombreux entrepreneurs en raison de sa simplicité et de sa flexibilité.
Pour aller plus loin
Quel est l’objectif de cette création d’entreprise, quelle est votre source de motivation ? En fonction de votre situation au moment de la création et de votre volonté d’évolution, le statut de micro-entreprise doit être transitoire. Dans un objectif de devenir entrepreneur à part entière, le statut de micro-entreprise ne devrait pas excéder 6 mois.
En effet, beaucoup de création de micro-entreprise sont réalisent de prestation pour des particuliers. Naturellement, les prix appliqués sont appliquées Toutes Taxes Comprises (TTC). Hors quand le moment du passage « assujéti à la TVA » arrivera, comment allez-vous facturer vos futurs clients ? Avec une prix augmenté de 20% ou laisser le tarif précédent et garder pour votre entreprise et vous moins d’argent ?
L’augmentation de l’activité est motivée par ou pour une augmentation de salaire ce qui est tout à fait logique dans la vie d’entrepreneur. Pour autant, ce statut n’est pas du tout approprié pour se dégager un salaire qui dépassera les 1 500€ mensuel. En effet, le taux d’imposition URSSAF pour les micro-entreprise (source : portail auto-entrepreneur) est :
- 12,3 % pour les activités d’achat-vente de marchandises (BIC)
- 21,2 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales (BIC)
- 21,1 % pour les autres prestations de services et les professions libérales affiliées au régime général pour leur retraite (BNC)
Vous allez dépasser le seuil des 40 000€ en général dans ce cas pour supporter vos charges de fonctionnement, votre nouveau salaire. Dans ce modèle économique, les cotisation URSSAF sera plus importante en micro-entreprise qu’avec un statut plus traditionnel de EURL par exemple.